Roseline Bachelot, le don du sang, les homos et les "statistiques"

Roseline Bachelot, la para-médicale de l'étape, vient de confirmer l'exclusion des homos mâles du don du sang. Les mecs, pas les meufs, au prétexte que les pédés auraient une vie plus aventureuse, foisonnante que celle des goudous et de tous les hétéros réunis !. Ils sont donc en raison de leur sexualité forcenée, bestiale et immorale, selon l'expression : des sujets "à risque(s)". Il résulte de cet interdit une réalité ségrégationniste de fait (même si contrairement à d'autres, on ne peut pas taxer Roseline d'homophobie active, dont acte !) suivie de la probable existence d'un fichier des "recalés". Mais ce n'est pas que ça, car le but de l'opération n'est pas seulement ostracisant mais aussi et avant tout catégoriel et ce, tout d'abord, pour ce que j'imagine être de simples et "réformantes" raisons de fric.

Et c'est là que ça devient inquiétant surtout pour les receveurs de sang, de plaquettes et autre matos de survie, tous sexes et toutes tendances confondues. En effet, si l'on exclut les homos du don du sang c'est parce que pour tout épidémiologiste un peu con et très libéral féru de statistiques, cela permet, sur le papier de réduire les risques, donc de s'autoriser certaines facilités sous forme d'impasses sur les tests qui suivent les dons. D'où la rencontre géniale du principe de précaution et du souci d'é-co-no-mie... Car la question est simple : soit on autorise tout le monde au don parce qu'on contrôle tous les dons. Soit on n'en autorise que les plus sûrs parce que, pour des raisons d'économie, on ne contrôle pas tout...Et c'est bien ça qui inquiète... car c'est pas parce qu'on est homo donc baiseur à tout crin, fût-ce au prix d'une prudence exemplaire, radicale et touchons du bois, efficace, qu'on est à l'abri d'une transfusion pourave...et oui !

Cela pourrait marcher bien sûr, cette histoire... si tous, mais alors tous les hétéros étaient fiables, monogames, abstinants, fidèles, en ménage avec des femmes elles aussi vertueuses, impuissants, obsessionnels compulsifs de l'hygiène à tout prix et surtout, surtout ! pas homos occasionnels dans le vide-poches... Les bi eux, au moins, sont tellement fiers qu'ils s'affichent... Alors (je passerai bien entendu sous silence tous les couillus qui vont aux putes et leur proposent le prix fort pour des rapports non protégés), croyez-moi, Ma'me Bach'lot, c'est pas cafter façon mauvaise copine que le dire, mais les saunas, les parkings d'autoroutes, de bois périphériques, forêts provinciales ou banlieusardes, certaines boites et bars de genres, sont envahis d' homos honteux mariés pères de familles qui passent entre la fin du taf et leur retour au bercail ou le samedi après-midi au lieu d'aller à Auchan comme ils prétendent, et font un tas de cochonneries délicieuses interdites et secrètes avec d'autres messieurs, mais hélas, sans forcément se protéger...Vous ne pouvez pas imaginer dans certains endroits le nombre de bagnoles avec un siège-enfant à l'arrière d'où l'on voit furtivement descendre ces petits papas que tout le monde s'arrache... C'est vrai que ces hétéros dont je parle ne prennent pas forcément le risque de se faire dépister en venant faire un don... Ils l'apprendront par leur femme qui, innocente, continue de donner sans savoir, c'est arrivé, je le sais, je connais...

La prophylaxie, ça ne se règle pas qu'à coup de statistiques, mais aussi en prenant en compte des problématiques sociologiques, anthropologiques... L'ignorer c'est se re-préparer des catastrophes, des drames et des scandales... Oui mais en attendant on fait des éconocroques ! Ah ! si c'est pour la bonne cause, alors, là, respect, Roseline ! ça ne se discute pas !

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