Non, non, je ne vais pas vous parler de politiciens, d'artistes, gens de pouvoir, ou autres êtres humains. Juste un souvenir. Quand j'étais enfant, enfin pré-ado dirait-on aujourd'hui, j'allai par deux fois consécutives en "colo" à Saint-Pierre d'Oléron. Nous étions bien logés dans une belle longère charentaise à laquelle on avait hélas greffé deux bâtiments en parpaing dans lesquels se trouvaient dortoirs et réfectoire. A quelques mètres de là une maison mystérieuse aux volets toujours clos, sur laquelle une plaque disait qu'elle avait appartenu à Pierre Loti. J'avais lu dans des versions simplifiées Pêcheur d'Islande et Ramuntcho. Ça m'avait honnêtement un peu barbé, mais ce qui me fascinait, c'était Loti lui même représenté en photo dans l'un de ces recueils, déguisé, travesti, dans le salon turc de sa maison de Rochefort, le même Loti qu'on nous montrait aussi, exemplaire, moustache triomphante, en fier officier de marine... C'était à la toute fin des années cinquante. Et ces braves curés qui nous encadraient faisaient tout pour nous distraire au risque sans s'en rendre compte de notre vie... Chaque année à la Cotinière, il y avait la Fête de la Mer. Et, comme en un vivant tableau de Boudin, les petits chalutiers pavoisaient, du mât à la poupe, à la proue tout autant. L'évêque de la Rochelle venait en grande pompe bénir bateaux et matelots. Et l'on jetait, de bien païennes couronnes de fleurs dans le port, marée haute. A la suite de quoi nous embarquions, dans la plus parfaite inconscience de nos moniteurs, sans gilets de sauvetages et surtout en surnombre sur ces petits bateaux pour une virée en mer...Pas le moindre accident... A croire qu'il y avait un Bon Dieu pour les petits cathos de notre espèce. Il y avait à la sortie de la ville un petit âne qui comme ses cousins de l'Ile de Ré voisine, portait parfois sur ses jambes avant, c'est vrai, une culotte. Ça me paraissait tellement normal que jamais je n'eus l'idée de demander pourquoi. Je ne sais toujours pas, je vais me renseigner. On pouvait encore voir en nombre dans Saint-Pierre, ces robustes oléronaises toutes de noir vêtues qui dignes et un peu menaçantes se déplaçaient, quichenotte au vent, en tricycles.
Photo " CasaNelly-Locations
.
C'etait pour les protéger des moustiques et autres bestioles piquantes.....
RépondreSupprimerOui, je veux bien, mais les jambes arrières ne sont pas protégées !
RépondreSupprimerSur l'ile de Ré il existe des cartes postales montrant les "anes culottes" qui avaient les 4 pattes mises dans des jambières en tissus.....Oh pépé il faut se sortir un peu....
RépondreSupprimerAh, ben je me renseigne !
RépondreSupprimerBon , mon âne à moi c'est pas à Ré que je l'ai vu mais à Oléron. Bon, je vais vous la jouer Cosette, mais
j'allais pas à Ré, moi, Mossieur, c'était trop chic... (en plus c'est vrai, Ré c'était déjà beaucoup plus chic, et aussi beaucoup plus beau, je crois que ça l'est toujours...
enfin lire le bouquin d'henri Bosco, "l'ane culotte" et puis on ne va passer l'été sur ce sujet
RépondreSupprimer