11 mars, 2008

Modesty, Mosdesty ...

Au milieu des années soixante explose l'Optical Art, l'Op Art. Retracer l'histoire de ce mouvement mondial (enfin, disons, occidental...) serait trop long. Rappelons simplement qu'en France, Victor Vasarely (et son fis Yvaral) et Yacoov Agam en furent les plus glorieux car inventifs représentants. En 1966 Joseph Losey, le plus anglais (avant Ivory) des cinéastes américains réalise un film qui est une sorte de manifeste Op Art. C'est "Modesty Blaise". Comme Lichtenstein, ou Erro (artistes plutôt "Pop Art", les deux mouvements sont frères...) ) il s'inspire de la BD et illustre les aventures d'un personnage très à la mode à l'époque (comme la Barbarella que filmera dans la foulée Vadim avec Jane Fonda) Modesty Blaise, sorte de James Bond féministe en plus drôle mais tout aussi efficace. Il choisit trois acteurs extraordinaires. La sublime et classée intellectuelle Monica Vitti (épouse et "muse" d' Antonioni, la "Notte" c'est avec elle), le tout jeune Terence Stamp en attente de Théorème, et le très vénéneux Dirck Bogarde tout juste sorti du "Servant" du même Losey (1963) et en attente d' "Accident" puis quelques temps après des "Damnés" et de "Portier de Nuit" ... Le résultat est fulgurant, jusqu'à l'excellente musique de John Dankworth (car il s'agit aussi d'une sorte de comédie musicale...) Ah!, Dirck Bogard, assoiffé perdu et éperdu dans le désert, réclamant évanescent, de son parfait accent d' Oxford, une coupe de "Tchampaigne !" ...

Pour vous convaincre : la bande annonce de l'époque
http://www.youtube.com/watch?v=VhVYH2CJnNM
et un extrait :
http://www.youtube.com/watch?v=X1aoYi4mY7A
.

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