On m’a présenté hier soir l’Hommage à Maria Malibran de Cecilia Bartoli. C’est en fin de soirée, je suis un peu fatigué, j’ai de la route à faire, on ne va pas tout écouter. On dit que Curnonsky, le fameux gastronome, lorsqu’il débarquait dans un restaurant qu’il ne connaissait pas commandait tout de suite et quelque fut l’endroit un “oeuf au plat”. Alors, mon oeuf au plat musical, ce soir, au "quatre étoiles Bartoli", c’est Casta Diva. Tout le monde le chante...
Je surgis de ma torpeur post-prandiale et bondis en moi-même ! Mais, qu’est-ce qu’elle nous fait là, Cecilia ? Il paraît que le chef-d’oeuvre est inépuisable... C’est vrai mais encore faut-il savoir y puiser et Bartoli, de toute évidence, sait. La voix, est d’une sensualité tellurique qui comme un parfum d'humus se développe, s'exhale peu à peu par flux et vous cerne, vous entoure, vous envahit, puis vous prend, capiteuse comme l’ambre, l’encens, Shalimar ! De la phrase bellinienne qu' "absolue" elle maîtrise, telle un fau, une liane, elle vous enrobe, sinueuse, vous caresse d’une douceur un peu vénéneuse et tout autant frémissante, naïve et fraîche, où chaque note, chaque mot est ici développé, sans artifice, comme un beau produit de la terre qui nourrirait d'un coup et l' amour et l'angoisse... C’est plutôt lent, et l’on sent le temps pesant qui passe et pourtant presse et pousse vers l'instant décisif où le drame se noue-se joue, le temps, ce dramatique ami qui comme un chat persan vous fascine et vous guette... Il est tard, il faut rentrer. Dans la rue, au dessus du moderne parking, la lune est là... Norma ! Bartoli... depuis Callas... bref ! Je vais aller acheter ce disque qui est aussi un livre, pour écouter le reste au plus vite. D’urgence !
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Je surgis de ma torpeur post-prandiale et bondis en moi-même ! Mais, qu’est-ce qu’elle nous fait là, Cecilia ? Il paraît que le chef-d’oeuvre est inépuisable... C’est vrai mais encore faut-il savoir y puiser et Bartoli, de toute évidence, sait. La voix, est d’une sensualité tellurique qui comme un parfum d'humus se développe, s'exhale peu à peu par flux et vous cerne, vous entoure, vous envahit, puis vous prend, capiteuse comme l’ambre, l’encens, Shalimar ! De la phrase bellinienne qu' "absolue" elle maîtrise, telle un fau, une liane, elle vous enrobe, sinueuse, vous caresse d’une douceur un peu vénéneuse et tout autant frémissante, naïve et fraîche, où chaque note, chaque mot est ici développé, sans artifice, comme un beau produit de la terre qui nourrirait d'un coup et l' amour et l'angoisse... C’est plutôt lent, et l’on sent le temps pesant qui passe et pourtant presse et pousse vers l'instant décisif où le drame se noue-se joue, le temps, ce dramatique ami qui comme un chat persan vous fascine et vous guette... Il est tard, il faut rentrer. Dans la rue, au dessus du moderne parking, la lune est là... Norma ! Bartoli... depuis Callas... bref ! Je vais aller acheter ce disque qui est aussi un livre, pour écouter le reste au plus vite. D’urgence !
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Milles fois d'accord pour ce régal des sens...
RépondreSupprimerBravo pour cette note ! j'écoute très souvent ce disque. la voix de Bartoli me donne la chair de poule ! en espèrant qu'il ne me pousse pas des plumes...
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