"On me dit qu'une loi relative aux téléchargements illicites aurait été votée cette nuit. Une police internaute chasserait les contrevenants. D'abord, un message les prévient qu'ils sont repérés, ensuite, ils sont interdits de tout abonnement sur le net."
Il ne s'agit pas encore d'une loi, mais d'un accord conclu sous l'égide du gouvernement, enfin de l' Elysée, puisque c'est là qu'il a été signé, entre les producteurs de musique et de cinéma, les diffuseurs et les portails d'accès pour réglementer le téléchargement en dehors des structures commerciales qui proposent déjà ce service d'une manière légale. Il s'agit donc de mettre un terme au piratage, par le moyen le plus simple et pas idiot du tout, de déconnecter temporairement après avertissement(s) les contrevenants. Pas d'amende donc, dont il serait coûteux de les récupérer auprès de gens insolvables (même si les parents sont responsables) comme les ados grands consommateurs, et la fin de la prise en compte de la réitération du "délit" dans l'évaluation du préjudice. Sur le fond je trouve ça plutôt bien, quand on va chez son boucher, on paie son bifteck ( même si dans le cas de la boucherie et dans celui de la FNAC, ce ne sont pas, et de loin, l' auteur et l'éleveur qui gagnent le plus, mais bien le "marchand" quelqu'il soit...)
Mais, une question reste entière. Pourquoi mon fournisseur d'accès, serait-il plus responsable que mon fournisseur de gaz ou d'électricité de ce que je fais du service qu'il me vend ? En un mot, en quoi "Air Liquide" serait-il être tenu responsable du chalumeau que j'utilise pour fracturer un coffre... Cette mise sous tutelle de l'utilisateur par son fournisseur me laisse rêveur, d'un mauvais rêve... Et c'est là que ça commence à craindre... En effet,ce qui me gène et beaucoup dans cette histoire, c'est cette main-mise indirecte donc sournoise de "l'État" sur le "robinet" du net. En effet, on risque de commencer, comme ça, à déconnecter les " pirates" pour des raisons économiques mais dont on sait qu'elles sont aussi morales (voler c'est pas beau) et peut-être un jour plus proche qu'on imagine, le délit sera étendu par glissements progressifs à la valeur des contenus, de ceux qui ne pensent pas très bien par exemple, et comme toujours, on partira d'une idée pas mauvaise pour la transformer rapidement en la pire des choses, un bidule liberticide très efficace.
La différence entre un bifteck et un morceau de musique, c'est que le premier n'est pas duplicable, alors que l'autre l'est, et pour un coût dérisoire.
RépondreSupprimerOn ne peut pas d'un côté rendre accessible la duplication de masse (internet haut débit et graveurs de CD), et de l'autre, s'offusquer et criminaliser l'utilisation de ces moyens techniques.
Je ne conteste pas le droit d'auteur et le copyright, mais ne peut-on pas accepter que de gros artistes perdent quelques plumes de leur beau ramage ?
Les artistes sont de plus en plus amenés à vivre de leurs concerts, la vente des CD n'étant qu'un appoint.
PP, ce projet de loi n'a pas pour but de garantir les droits des petits artistes, mais de permettre aux gros (Johnny & co) de garder leur niveau de revenus. Sans parler des dérives possibles dont vous parlez à la fin de votre message.
Tout à fait d'accord en ce qui concerne la sauvegarde des Johnny et autres. Et je rappelle bien que celui qui gagne le plus n'est pas le " créatif", mais le marchand. De toutes façons, ça va probablement finir par se régler par la disparition des intermédiaires. Les musiciens vont de plus en plus oeuvrer tous seuls, certains le font déjà.
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