16 octobre, 2007

Cantat, Parisot, Poletti, Rocard, tout est dans le ton...

Je ne sais pas si vous avez remarqué sur les radios aujourd'hui la manière dont est annoncée au moins une fois l'heure la mise en liberté provisoire de Bertrand Cantat. On parlerait de la libération d'un otage qu'on ne s'y prendrait pas autrement... La sortie de prison un peu mystérieuse entre chien et loup (va-t-il être libéré ou non), la maison retrouvée, la silhouette au fond du jardin... le porte-parole et la mise en avant par ce dernier "du besoin de calme nécessaire à sa reconstruction" (sic !), bref la dignité forcenée... On le préserve, on le bichonne, c'est à croire qu'il revient de Bagdad...

Ce matin Florence Parisot s'étonne et puis s'indigne de découvrir que le syndicat qu'elle préside ressemble à s'y méprendre à une association de malfrats. Et de sa voix légèrement émue (comme une personne discrètement parfumée, mais aussi à l'instar d'une bonne soeur qui comprendrait qu'au lieu de diriger d'un couvent, elle règne sur un claque) utilise des images très à la mode télévisuelle et parle à propos de ce qui agite le Medef, de secret de famille, comme dans les émissions de Dumas ou de Delarue...

Ce soir un certain et impayable Roger Poletti, secrétaire général de la fédération des transports F.O à qui on demande s'il est vraiment impossible que Denis Gauthier-Sauvagnac ait refilé de la thune en cash aux syndicats en général et au sien en particulier, ou pire encore à des syndicalistes à titre personnel, la joue méridionale, étranglement d'indignation proche du collapsus. De "l'émotion à l'état pur"...

Et puis Michel Rocard, comme s'il pratiquait un exercice préventif de lutte contre l' alzheimer, rabâche lamentablement, date à l'appui, qu'il est à l'origine de la loi sur la réglementation du financement des partis politiques et que malgré les apparences il ne faut pas s'y fier : tel le Père Dupanloup dans son cercueil, le PS banderait encore...

Tout ça, à mourir de rire ou de chagrin, au choix... En tous cas, comme disait Léo Ferré quand j'étais jeune : "C'est extra !"
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