24 juillet, 2007

L' Épopée libyenne de Madame la Présidente

Un matin de juillet, l'été étant maussade
La présidente dit : que vais-je, aujourd’hui, faire ?
Les soldes chez Hermès sont d’un ennui, ma chère !
Mes amies sont parties, je suis un peu en rade,
Tiens ! Si je me faisais un peu d’humanitaire ?

Ça fait bientôt huit ans qu’en Libye, pays rude,
On retient prisonniers six innocents bulgares.
Je vais aller y voir, les loisirs sont si rares...
Mondaniser un peu, ça j’en ai l’habitude !
Ce président libyen fait partie des barbares ?

Voyons si à mes charmes il saura résister
Comme il résiste encore au meilleur diplomate.
Ce ne serait, de loin, le premier que je mate...
Vite ! plus un instant à perdre, à méditer,
Il faut qu’à Tripoli, oui, je me carapate !

Et de bondir dans le présidentiel avion
Avant que la communauté européenne
Qui négocie en douce et fort bien ne l’apprenne...
Pour lui rafler le fruit de la négociation .
Et pour qu’à mon mari tout le succès revienne...

Nous sommes désormais un vrai couple mythique
Bonnie and Clyde ou bien Philémon et Baucis
Henri Quatre et, bien sûr, Marie de Médicis
Plus rien ne nous résiste. Ah ! oui ! la politique !
Ouiiiiiii ! le monde est à nous ! foi de fille Albeniz...

Bien sûr il reste encore Ingrid Bétancourt...
Retenue prisonnière en pleine Bolivie...
Est-elle déjà morte, ou bien encore en vie ?
On n'en sait rien et là toute action tourne court...
Madame, alors , les FARCS ne vous font pas envie ?

Craignez-vous le moustique ou autre parasite ?
Ou bien le beau discours de votre partenaire
Qui, dès qu'il fut élu, quelque peu téméraire
Plutôt que d'annoncer sa liberté, si vite
Et n'en maîtrisant rien, eût mieux fait de se taire...

Vous êtes des faiseurs, des truqueurs, des coucous
Qui faites vos petits au creux du nid des autres.
Vous voulez vous montrer comme de bons apôtres,
Quand votre seul talent est de monter des coups,
Pour épater les "gens", enfin, surtout les vôtres...
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