A côté de chez moi on commence la construction d'une "Résidence de Standing", c'est à dire de deux étrons jumeaux et mitoyens posés au beau milieu du terrain d'une ancienne entreprise de serrurerie par un promoteur qui confond comme toujours "logement" et "architecture" ( le logement rapporte, l'architecture coûte...) . Sur la cahute enclavée dans le chantier en bordure de la rue, on peut lire en plus de l'habituelle "Prestations de Qualité", "Architecture Élégante" (sic !), du "Hall d'Entrée Décoré" et de "l'Accès sécurisé par vidéo-surveillance", des formules quasi poétiques comme cette ébouristouflante "Gardes de corps en dentelles de ferronnerie", traduisez : rambardes des balcons en ferraille...
Un jeune homme encostumé-blanchemisé mais qui oublie néanmoins de cirer ses pompes (désolé, mais là-dessus, j'ai l'oeil...) vient trois jours par semaine vendre sur plan ce paradis résidentiel. Je vais le saluer par courtoisie, puisque je passe régulièrement devant lui avec Oscar-le-Chien et que ça va sans doute durer pendant tout le chantier. Je lui dis comme ça, très sérieux, que ça va être vachement beau et je lui demande si ça se vend - ouioui ça se vend -, s'il n'a pas trop chaud - non, il n'a pas - car il y a la clim, oh pas tellement pour lui, il se fait pas d'illusion, le petit auxiliaire de la "France Propriétaire", mais pour les clients...
Et puis il y a à droite dans un coin une fausse plante, assez bien imitée mais curieusement en forme, et je le lui fais remarquer, de cannabis... Deux jours après, on l'a remplacée par une toute aussi fausse mais bien plus respectable fougère...
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Un jeune homme encostumé-blanchemisé mais qui oublie néanmoins de cirer ses pompes (désolé, mais là-dessus, j'ai l'oeil...) vient trois jours par semaine vendre sur plan ce paradis résidentiel. Je vais le saluer par courtoisie, puisque je passe régulièrement devant lui avec Oscar-le-Chien et que ça va sans doute durer pendant tout le chantier. Je lui dis comme ça, très sérieux, que ça va être vachement beau et je lui demande si ça se vend - ouioui ça se vend -, s'il n'a pas trop chaud - non, il n'a pas - car il y a la clim, oh pas tellement pour lui, il se fait pas d'illusion, le petit auxiliaire de la "France Propriétaire", mais pour les clients...
Et puis il y a à droite dans un coin une fausse plante, assez bien imitée mais curieusement en forme, et je le lui fais remarquer, de cannabis... Deux jours après, on l'a remplacée par une toute aussi fausse mais bien plus respectable fougère...
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J'ai à peu près la même expérience à Toulouse. Derrière chez moi, ils ont posé la grue pour le standing incroyable de Kauffman et broad, pour ne pas les citer.
RépondreSupprimerA longueur de jour, une louloutte qui a sans doute fait 4 ans de droit pour œuvrer dans l'immobilier, attend dans sa cahute le client hypothétique.
Elle téléphone beaucoup, lit des revues de fille, joue à l'ordinateur, peut-être une partie de réussite…
C'est simple, vue comme ça, on dirait une œuvre d'art moderne. Quelque chose qui parlerait de la valeur immobilière…
:-)
Alors, cher filaplomb, puisqu'on fait dans l'anthropologie urbaine et ses mythes, vous allez si vous le voulez bien, comme je le fais actuellement régulièrement, constater qu'il y a généralement une grande différence entre le calicot publicitaire représentant l'immeuble en construction et l'immeuble réalisé, les détails architecturaux qui présentent parfois un (tout petit) intérêt ne sont généralement pas réalisés soit
RépondreSupprimerpar crainte de singularité ou plus vraisemblablement par économie.
Je me demande même si on ne peux pas (pour faire chier, uniquement pour faire chier...) protester auprès de la mairie pour non conformité entre un projet soumis à un permis de construire et sa réalisation...