Notre nouveau président de la République de tous les français ( LS.T. !) fait preuve d'un dynamisme dont on n'a jamais vu d'équivalent chez aucun de ses prédécesseurs. En effet, notre président se mêle de tout, il est au four et au moulin, sur le front social, international, en haut , en bas, à gauche, à droite, et bientôt sans doute en travers. Il est clair qu'avec la complicité de celui dont la fonction est encore officiellement celle de premier ministre, il a entrepris de se livrer sur sa personne à une remarquable concentration des pouvoirs au point que certains voient dans son avènement celui d'un régime présidentiel. Le problème c'est que tant que la Constitution n'a pas été révisée voire ré-écrite, cette concentration des pouvoirs ressemble étrangement à une transgression sournoise de cette Constitution en son état actuel et surtout à la définition que le Robert donne du mot " Dictature" : une dictature est une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d'un individu, d'une assemblée, d'un parti, d'une classe. Le président Sarkozy, ayant décidé de participer physiquement à la campagne des législatives, affirme donc sa volonté de rester contre toute tradition républicaine le chef du parti qui l'a mené au pouvoir... La dictature n'est plus forcément le résultat, comme en Amérique du Sud dans les années soixante- soixante-dix, ou de nos jours encore dans des républiques ex-soviétiques, d'une prise de pouvoir par des militaires en exercice ou en retraite ou d'ex-aparatchiks en pleine forme... C'est fini, ça... La dictature n'est plus forcément sanguinaire... Elle se fait par la contamination des cerveaux... Plus besoin d'utiliser la force physique, puisque l'esprit a été convaincu... Et sans doute est-ce ce en quoi, cette dérive actuelle est particulièrement "moderne"...Par son apparente douceur et sa "consensualité", elle trompe son monde qui ne demande que ça... Il est même foutu, malgré l'interdit constitutionnel formel, de se pointer un jour sans prévenir, à l' Assemblée Nationale. J'exagère ? J'espère...
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Bonjour PP,
RépondreSupprimerA la manière dont vous voulez jouer avec nos peurs (peur de la dictature) vous me faites pensez à un Le Pen qui utilise les mêmes ficelles. Bien que, je vous le concède, vous soyez à l'opposé (et tant mieux) de ce monsieur prévu à 3.5%.
Cependant, jouer avec la concentration des pouvoirs en France et l'assimiler à des dictatures manière sud américaine c'est pousser le bouchon un peu loin. Pour rappel, Mitterrand en 86 avait fait la même démarche que Sarko en soutenant ouvertement le parti socialiste dans la campagne législative (d'accord ça ne lui a pas réussi mais il l'a fait). De plus nous avons eu à plusieurs reprises dans l'histoire de la cinquième un président, un gouvernement et une assemblée nationale du même parti (que ce soit de droite ou de gauche) et je n'ai jamais eu le sentiment de vivre dans une dictature sud américaine.
Continuez de tirer des ficelles, mais celle-ci était un peu grosse...
Cher Barde,
RépondreSupprimerVous avez décidément du mal à lire ce que j’écris. Je n’ai jamais comparé la situation actuelle de la France avec une quelconque dictature sud-américaine ou post-soviétique; tout au contraire, j’ai bien précisé que ça n’avait rien à voir... Lisez ! Bon Dieu !
Oui, nous avons connu et ce régulièrement des situations de majorité absolue à l'Assemblée et au Sénat, mais jamais une telle prise du pouvoir par un président.
La concentration des pouvoirs même lorsqu’elle est le fait d’un choix sanctionné par un débat démocratique reste une forme de dictature, a fortiori, lorsqu’elle se fait à l’écart de ce débat...
Il ne s’agit donc pas d’une question de morale, mais de vocabulaire, c’est pour ça que j’ai cité la définition du dictionnaire.
Pour ce qui est de la participation active du président dans une campgane législative et des précédents en la matière, j'ai toujours trouvé ça lamentable tout autant que je trouve léger le fait que dans votre souci de justice "historique" vous ne citiez que Mitterrand, alors que de Gaulle était coutumier du fait et que Giscard le fit aussi d'une manière remarquable en 1976.
Je ne cherche à faire peur à personne... Nous ne verrons pas les paras sauter sur l' Assemblée Nationale... Ni les chars entrer au Sénat...
Je me limite en l'occurrence à montrer l'adéquation entre des mots et la réalité qu'ils recouvrent. Oui, nous allons vers une dictature d'un genre nouveau, sans violence apparente, curieusement consensuelle et qui aura toutes les apparences de la démocratie...
Et ça c'est réellement nouveau et intéressant...