21 mai, 2007

La cuistrerie est-elle transitive ?

Dans le Canard de mercredi dernier, il y a un truc rigolo et assez méchant qui aurait pu l'être plus... Pour nous prouver si besoin était que nous avons un président qui sait lire et écrire, ses communicants l'ont montré à sa table de travail rédigeant son dernier livre. D'abord, et bien qu'il soit le parangon de la modernité, notre Président ( L.S.T !) écrit encore au stylo... Sans doute est-ce pour prouver que c'est bien lui qui écrit, ou parce qu'il n'y a pas encore d'ordinateurs "Mont-Blanc en or 18 carats"... Mais surtout, ses conseillers, fâchés sans doute autant que lui avec l'orthographe n'ont pas pris soin de masquer une ligne de son manuscrit... On peut donc lire la phrase suivante : "Tous les sujets qui appellent à des décisions difficilles"... Ok vu ! Ça peut arriver... Mais il y a une chose qui a en revanche échappé à la sagacité du Canard, c'est "appeler à"... On "appelle à voter ", on "appelle à la rescousse", voire "au meurtre", mais un sujet appelle, le plus directement transitivement du monde, des décisions difficiles (ou non)...Il aurait pu s'en tirer par la formule "faire appel à"... Ben oui... Bon ok, il lorgne pas le prix Goncourt et c'est pour ça que tout Président qu'il est, la pub pour la vente de son bouquin continue tous les jours. Les droits, sans aucun doute, doivent être versés à une oeuvre.
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5 commentaires:

  1. Anonyme5:08 AM

    Cher PP,
    trop facile cette attaque sur l'écriture de notre belle langue. Personne n'est à l'abri d'une erreur, même pas vous. Exemple à la fin de votre texte, on ne dit pas "...il lorgne pas le prix..." mais "il NE lorgne pas". ^
    Vraiment trop facile !

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  2. Oh, la la, camarade ! c'est du français parlé... et j'arrête pas de le pratiquer... Z'aviez pas remarqué qu'il m'arrive de me livrer au saut de négation et autres fantaisies qu'on peut se permettre depuis Céline, Queneaux and c°, sans mettre de guillemets ? J'utilise même parfois des mots qu'ils-z-existent pas... C'est vous dire !
    Barde dear, ça vous arrive de rigoler parfois ? Ou êtes-vous coincé du col (j'ai bien dit du "col"...) à ce point ?

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  3. Ce qui est surtout rigolo, c'est que notre cher président adore se mettre en scène (cf la camargue avant le premier tour, ou le plateau de Glières, pour ne donner que deux exemples). Alors quand ça lui retombe sur le coin de la gueule, c'est pas franchement désagréable.

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  4. Ben oui, quand on se met en vitrine, même si la clientèle n'est pas très exigente, faut que ce soit nickel, comme celles des putes à Amsterdam ou comme la boulangerie du coin..

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  5. Anonyme2:23 PM

    "exigente". Ca aussi c' est une fantaisie du langage parlé ?

    Erick

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