Je regarde des photos d'Israël et je me rappelle que le 9 août 1969 j'arrivai avec mon pote Loulou (désormais notable régional légiond'honnorisé par son pote Raffarin... et oui...) à Jérusalem, la nuit tombante, dans la Ford Mustang blanche décapotable, sièges en cuir rouge (oui môssieur!), d'un américain bien sympathique et fou comme un lapin qui, la radio passant "Aquarius", chantait par dessus, à tue-tête, en klaxonnant... On parle aujourd'hui des attentats en Israël... mais en 1969 il y en avait autant, en particulier à la "Taranamerkazit", la gare routière de Tel-Aviv. Ils étaient en revanche beaucoup moins "performants"... Fred, ce jour faisait équipe avec Bernard, et Jean-Marie avec Pascale... Pour en arriver à cette entrée remarquée dans la ville sainte, nous avions marché en plein cagnard, roulé en camionnette, en voiture à âne, en side-car et même dans la pelle articulée d'un caterpillar de chantier. Surtout, nous avait-on dit, ne pas lever le pouce comme on fait en France pour faire de l'auto-stop, car ce geste ici est, à l'époque, obscène... on agite plutôt la main de haut en bas. Deux jours après, m'éveillant sur la terrasse de notre hôtel près de l'esplanade des mosquées et bien sûr, du "mur", j'assistai sans vraiment bien comprendre jusqu'à ce que je sache, à l'incendie criminel de la mosquée Al Aqsa que j'avais heureusement visitée la veille. Les dégâts furent considérables alors que la fumée qui s'en dégageait n'était pas très impressionnante. Al Aqsa est une mosquée curieuse. En marbre blanc, avec ses poutres et son plafond plat en cèdre, elle ressemble étonnamment de l'intérieur à une basilique paléo-chrétienne. Elle est moins extraordinaire que sa voisine "du Rocher" ou "d'Omar", mais douce, paisible avec sa petite coupole argentée... Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ça sent toujours bon dans les mosquées... Il faut dire que les pratiquants se lavent les pieds avant d'y entrer et (pour être plus sérieux) se rappeler qu'on y diffuse des parfums extraordinaires. Nos églises humides et sombres à coté d'elles, malgré l'encens parfois, sentent toujours un peu la pissotière...
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