Je vous ai raconté hier mon dimanche d'avant hier... Je vais vous dire un truc qui m'est venu à l'esprit tout à l'heure.
Je me demandais depuis deux jours comment j'avais pu, fût-ce de loin, participer sans gêne à cette cérémonie. Je crois que j'ai compris... Tous ces décorés, avaient fait la guerre d'Algérie... (ceux de la guerre 39-45, comme les gens qui ont connu Napoléon, se font de plus en plus rares...). Ce n'est pas nier la responsabilité de la France dans cette guerre et dans les exactions commises à ce titre et en cette occasion que de s'attendrir un instant sur ces presque vieilllards, "appelés" pour la majorité d'entre eux, qui en ont chié, certains pour 27 mois, (on comptait la conscription en mois à l'époque) d'autres pour un peu plus... et je peux vous dire que derrière les rubans, les drapeaux, les médailles, ils étaient tous cassés, tristes, dévastés... même les militaires de carrière n'étaient pas plus vaillants... Ce n'est pas des Pinochet ni des Papon que j'ai vu hier... Mais de pauvres bougres dont j'avais l'impression qu'ils ne maintenaient le souvenir collectif que pour, le diluant dans la fraternité, mieux oublier chacun son traumatisme, cette partie de sa propre vie... Des victimes qui ont sans doute tué ( et qui sait ? - je le sais, on me l'a dit- en font encore des cauchemars quotidiens) mais pas pour leur compte... Ils auraient du refuser ? Déserter ? La crosse en l'air ? Même si certains l'ont fait , pour leur honneur ( le déserteur refuse de devenir héros pour devenir martyr ), c'est trop facile de faire des reproches aux autres... Penser ça, même s'il ne s'agit en aucune manière de laisser se réfugier quiconque derrière l'odieuse excuse de "l'ordre reçu", c'est exonérer les vrais décideurs de leur responsabilité...
Une chose est certaine : les dégâts collatéraux des guerres sont comme les énergies : durables...
Je me demandais depuis deux jours comment j'avais pu, fût-ce de loin, participer sans gêne à cette cérémonie. Je crois que j'ai compris... Tous ces décorés, avaient fait la guerre d'Algérie... (ceux de la guerre 39-45, comme les gens qui ont connu Napoléon, se font de plus en plus rares...). Ce n'est pas nier la responsabilité de la France dans cette guerre et dans les exactions commises à ce titre et en cette occasion que de s'attendrir un instant sur ces presque vieilllards, "appelés" pour la majorité d'entre eux, qui en ont chié, certains pour 27 mois, (on comptait la conscription en mois à l'époque) d'autres pour un peu plus... et je peux vous dire que derrière les rubans, les drapeaux, les médailles, ils étaient tous cassés, tristes, dévastés... même les militaires de carrière n'étaient pas plus vaillants... Ce n'est pas des Pinochet ni des Papon que j'ai vu hier... Mais de pauvres bougres dont j'avais l'impression qu'ils ne maintenaient le souvenir collectif que pour, le diluant dans la fraternité, mieux oublier chacun son traumatisme, cette partie de sa propre vie... Des victimes qui ont sans doute tué ( et qui sait ? - je le sais, on me l'a dit- en font encore des cauchemars quotidiens) mais pas pour leur compte... Ils auraient du refuser ? Déserter ? La crosse en l'air ? Même si certains l'ont fait , pour leur honneur ( le déserteur refuse de devenir héros pour devenir martyr ), c'est trop facile de faire des reproches aux autres... Penser ça, même s'il ne s'agit en aucune manière de laisser se réfugier quiconque derrière l'odieuse excuse de "l'ordre reçu", c'est exonérer les vrais décideurs de leur responsabilité...
Une chose est certaine : les dégâts collatéraux des guerres sont comme les énergies : durables...
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