Il cherchait de nouveau à déclencher la haine,
Dans ses discours féconds glissait parfois ce mot.
Et d'autres reprenaient le refrain, la rengaine
Navrante, lamentable, tout de suite, aussitôt,
Terrible, désolante et pour tout dire, malsaine,
Idée très imbécile et qu'on clamait bien haut,
Tentacule avérée de la Bête qui traîne
Et qui traque sa proie... Une idée de salaud.
Le grand drame du gauchisme que de n'avoir jamais rien compris aux processus identitaires. Engoncés dans un économisme post marxiste, il n'y a toujours eu pour eux de conflit qu'économique. Les conflits identitaires ne pouvaient être que du superstructurels, autrement dit de l'aliénation. D'où cette schizophrénie par rapport aux mouvements de libération national, soutenus au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes mais toujours avec des pincettes en raison de leur comosante forcément nationaliste. D'où le fait qu'ils se soient en général fait doubler par des courants identitairement essentialistes incapable qu'ils étaient de leur opposer un autre type d'identité.
RépondreSupprimerEt pour revenir à Brassens, c'est plutôt ce refrain "ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part", qui m'a toujours un peu énervé , sans que je ne lui en ai d'ailleurs, jamais tenu rigueur.
Tiens, j' avais oublié ces mots de Brassens... Bravo ! Ils mettent un bémol à mon énervement à son égard... Homophobe, peut-être, mais "Citoyen du Monde", je ne dirais pas que ça compense,non, mais ça atténue...
RépondreSupprimerPour ce qui est d'une analyse des concepts, de l'histoire, bref, de la "vie des mots" ("identité" aujourd'hui), c'est curieux, mais je pense que tout ça relève d'un irrationnel absolu,d'un gargarisme sémantique, ou d'un foutage de gueule en règle... Devant les exclusions, les ghettos, les charters, je redeviens d'un seul coup, ça va vous faire rigoler, profondément chrétien... Chrétien comme un enfant ! Oui : ne faites pas de mal aux faibles... Soyez généreux, soyez bons, partagez... Le reste n'est que rhétorique, dialectique, tchatche et baratin ... Car sous le mot d'"identité" dont on voudrait nous faire croire qu'il relève d'une idée quasi-philosophique dont on peut discuter, parler, se goberger, se cache celle beaucoup plus prosaïque de "carte d'identité" ou "carte de séjour", laisser-passer",
"ausweiss", qui règlent votre, (enfin "leur") vie de tous les jours et vous éxonère ou plutôt vous exclut, hélas, de toute préoccupation philosophique...
Lorsque la problématique de l'indentité dont on discute dans les salons ou sur le net se traduit par des flics à vos trousses, vous êtes en droit d'avoir la trouille... "To be or not to be ? " Oui, ici ou bien ailleurs...
Il ne s'agit pas de "vie des mots" ni même d'ailleurs de philosophie mais d'essayer de rendre compte des processus sociaux dans ce qu'ils sont et non pas dans ce que nous aimerions qu'ils soient. Je sais que certains préfèreraint changer l'humain plutôt que de l'expliquer, mais là n'st pas mon point de vue. Or, vous devez bien constater que cette question identitaire résiste dans bien des endroits. Des Basques aux Corses en passant par les Nord Irlandais ou les Québecquois, quelque chose fait que l'humain ne consent pas pas à perdre quelque chose que vous pouvez appeler comme vous voulez (moi je ,l'appelle identité) mais qui est ce qui fait que l'humain se particularise et résiste à l'universel. Quelqu'un qui veut, non pas juger, mais expliquer comment fonctionne le "vivre ensemble" devra bien rendre compte de cette résisatnce. Et il s'apercevra assez vite que l'exclusion est la base même du social. On est ceci ou cela de ne pas être autre chose.
RépondreSupprimerJ'ai essayé de développer cela il y a quelques temps déjà dans cet article :
http://www.u-blog.net/lepassant/article/universel.html