Suite à un poème pas plus gai d'Orlando de Rudder... (http://orlandoderudder.canalblog.com)
Et ce vieux son de cloche, il le connaît déjà
C'est celui qui se perd dans la brume qui mord,
Qui lui anesthésie la main, quand du jaja
Il cherche obstinément le goulot-réconfort...
Vous l’avez dit, c’est vrai, il titube... et se tient
Aux murs, au parapet du pont où il s’abrite
Le glas, il le connaît, c’est son air, c’est le sien
Son opéra, sa vie, sa scène qui s’effrite...
Pour “aller vite au trou” sans forcer le destin...
Pour mettre un terme enfin à sa misère profonde,
Il lui faut pour ce faire, attendre qu’un matin
Le froid, tueur légal, l’entraîne dans sa ronde...
Le pauvre se tue peu... Le pauvre fuit la mort...
C’est à se demander s’il n’est pas le dernier
A avoir de l’espoir... A croire, à croire encor,
Que Dieu aime le pauvre... qu’il sera le premier
Au paradis des gueux, et comme au bon vieux temps
S’il reste sage et digne, et gentil sous sa tente,
On lui fera crédit, pour un mois, pour mille ans
D’un rêve lénifiant d’aptitude à l’attente...
Car le pauvre ne sait rien d'autre, non, qu’attendre
Attendre le printemps, l’été quand il fait chaud...
Le pauvre malgré tout est gentil, reste tendre...
Il tend la main et dit merci ou peu s’en faut.
Il faudrait bien qu’un jour le pauvre se redresse,
Se révolte et puis s’arme et se serve alentour...
Dans ces lieux éhontés où prospère la richesse
Il aura des fusils des munitions, un jour...
Et ce jour-là, mes amis, ça va chier...
Jour de colère que ce jour-là
Dies irae, Dies illa...
noooooon pas les fusils...
RépondreSupprimerBRAVO, cher pp, sensible rimailleur (et sous ma touche, vous avez-bien que cela n'est en rien péjoratif) pour ces strophes pré-révolutionnaires.
RépondreSupprimerl'angevine.
Mais non pas les fusils ! Je suis bien d'accord.
RépondreSupprimerMais comment les empêcher ?
J'aime le nom de rimailleur
RépondreSupprimerCar c'est celui qu vous permet
De rimer ici et ailleurs...
C'est facile ok je l'admets...
Rimailleur ! Il existe sur http://le-passant.over-blog.com/
RépondreSupprimerIl habite par che-vous, en Bretagne je crois.
Les fusils, comment les empêcher ? Ah, ce serait trop long ici. Trop long trop court.
Et pourtant... Il faut !
RépondreSupprimerOui. Demain, demain québécois.
RépondreSupprimerBonne nuit
Iyi geceler
Un fusil ça ne se bouffe pas. Un fusil ne caresse pas. C’est une bouche ouverte vers le meurtre. Pas un baiser, pas une parole, pas ça.
RépondreSupprimerNooooon ! Pas les fusils. Je suis morte hier et me relève comme Lazare pour feuler les dents rouges. Je suis un drame, une innocente qui a mangé la balle dans le rein, dans la fesse, dans la gorge, à l’adresse où elle squattait illégale. Je suis un enfant de leurs guerres, un bourreau vil et moche qui mérite (?!) la torture de la fin, un homme qui venait de tomber amoureux d’un autre, une pute de ruelle qu’un monstre n’a pas fait crier, un amérindien tiré du haut d’un hélicoptère, un fou, une bête de bar, une famille de tsiganes, un manifestant au sommet de mon souffle, une poète qui a volé une pomme d’adam et une banane noire…
Un fusil sévit tue élimine sinon torture abîme déchire désagrège, les membres la moelle et les os. Même les victimes n’en ont pas besoin !
Lisez Incendies de Wajdi Mouawad (en lien à Du Papier dans ma tanière), ça vous fera du bien, vous aurez mal, vous aussi.
Chère Nina,
RépondreSupprimerJe crois que vous ne m'avez pas suivi.Je n'aime pas, moi non plus, les fusils.
Je dis simplement, que si ça continue les "fusils parleront..."
Et qu'on ne pourra pas dissuader ceux qui en ont assez, de s'en servir... Non seulement on ne pourra pas les dissuader, mais de quel droit leur interdira-t-on de s'énerver un peu ? Tout juste pourra-t-on négocier un petit moratoire... Une bonne part des associations caritatives dans les pays riches a pris le relais des " Eglises" qui ne se montrent plus guère sur le terrain du Charity Business, mais elles ont les mêmes buts : faire patienter et surtout éviter les révoltes...
Je disais simplement qu'un jour les pauvres en auront marre, et si ça peut vous rassurer, ce n'est pas des fusils qu'ils auront,(faut avoir les moyens ) mais des couteaux, des ciseaux, des pieux, des barre-à-mine...
Les révoltes ne sont jamais douces...
Je ne pousse pas à la violence, je dis simplement qu'elle arrive... et qu'on ne peut pas se le cacher...
Alors, fusil ou opinel... bôf...
N'ayez crainte il n'y a pas eu de méprise. Je sais que vous n'aimez pas les fusils. J'ai lu un tas de vos textes ici déjà.
RépondreSupprimer(souriresss)
Pour les empêcher ? à vous la parole. C'est votre maison votre bouche votre canon.
RépondreSupprimerAvant que les vrais riches se fassent du souci, malheureusement de l'eau aura coulé sous les ponts. Parce que les pauvres, quand ça s'énerve, ça se trompe souvent de cible. Quand ça brûle les voitures, ce n'est pas celle du riche, mais d'un un peu moins pauvre que lui. Ca leur soulage un peu les nerfs, le rire respire un peu, et puis ça recommence. Les issues, peut-être simplement : conscience, langage, fermeté. C'est plus long mais ça fonctionne. Conscience de soi, être vivant, être humain indépendamment de sa viabilité économique. Langage : apprendre le langage de l'ennemi pour ne pas se laisser piéger par des formules creuses. Fermeté : ne céder sur rien et résister aux fausses propositions. Sinon, l'autre nous pend au nez. Pour moi elle est inéluctable : fin des capitalismes et des systèmes basés sur l'argent. Évidemment, au départ, ce sera un sacré bordel quand même …
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce qu'il dit mon ami. (souriresss)
RépondreSupprimer"Parce que les pauvres, quand ça s'énerve, ça se trompe souvent de cible. Quand ça brûle les voitures, ce n'est pas celle du riche, mais d'un un peu moins pauvre que lui."
Sacré Poetic, vous êtes gladiat'or.
Traduction s'il vous prie. Quand votre matin sera encore ma nuit.
RépondreSupprimerjaja
et
Dies irae, Dies illa
e jaja, c'est du gros rouge, du pinard et comme dit la chanson :
RépondreSupprimer"Le pinard c'est de la vinasse,
ça réchauffe là où-c'que sa passe..."
"Dies irae Dies illa"
C'est la traduction de ce qui précède , "Jour de colère que ce jours-là !"
c'est ce qu'on chantait aux messes des morts et ce dont Berlioz a repris le thème dans la Symphonie fantastique, Rachmaninof dans ses variations sur un thème de Paganini...
un tube grégorien en quelques sortes ...
Ce poème me rappelle une chanson : "la butte rouge": "La Butte Rouge, c'est son nom , l'baptème s'fit un matin
RépondreSupprimerOù tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y a des vignes, il y pousse du raisin
Qui boira d'ce vin là, boira l'sang des copains". Je l'ai vu chanter, il y a quelques années (puisque vous êtes breton ) par Louis-pierre Guinard, l'ancien chanteur des casses pipes...
I suis point Bréton, I suis Pot'vin...
RépondreSupprimerBof vu d'Paris c'est du pareil au même !