05 avril, 2006

Horreur dégressive et communication

On entend actuellement à la radio une pub pour un ouvrage intitulé " Livre noir de la condition des femmes".
Le message est dit par Ockrent qui est la rédactrice de ce bouquin collectif. Une chose curieuse apparaît à l'écoute de ce spot.

On y parle des malheurs des femmes de la manière suivante :
"On les tue,
On les brûle,
On les viole,
On les prostitue,
On les bat."

Je voudrais savoir pourquoi l'énumération des sévices est, dans l'horreur et contre toute logique dramatique, dégressive.

Il s'agit bien sûr d'un concept de "communication", mais je n' arrive pas à piger... Qui peut m'expliquer ?

6 commentaires:

  1. Anonyme9:02 PM

    Mon cher P.P.

    Es-tu vraiment sûr de la dégressivité de cette liste ?
    Car les femmes battues, qui n'en meurent pas, mais qui à la souffrance physique des coups qu'elles ont reçus, et morale du simple fait d'en avoir reçu, doivent ajouter la souffrance psychologique d'être regardées par leurs concitoyen(nes) comme affabulatrices (car, comme chacun sait, ces choses-là n'existent pas en France...) envient peut-être à certains moments le sort de celles qui en sont mortes (il faut bien cela pour que soit reconnue la réalité des coups!!!)Quant à la proposition de loi pour lutter contre les violences conjugales, elle a certainement été faite par des gens qui n'ont aucune idée de l'enfer que cela peut être... je ne vois vraiment pas ce qu'elle pourra améliorer.
    Pour en revenir à la dégressivité, vaut-il mieux (ou est-il pire) de mourir rouée de coups ou incendiée ? Les prostituées préfèreraient-elles être violées une bonne fois pour toutes et q'uon n'en parle plus ?
    Bon, allez, P.P. tu t'es un peu égaré... sans rancune. Bises

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme9:20 PM

    En commençant par la fin le crescendo aurait peut-être marqué les esprits de façon plus forte. Mais ne croyez-vous pas, cher PP, que l'essentiel est ne n'avoir rien oublié. Bises

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme9:46 PM

    Cher pple moqueur et autres commentateurs, commentatrices. Comme vous pp, je ne comprends pas l'odre de liste il me semble totalement abberant. Par ailleurs, pour avoir été une femme battue, blessée au couteau, menacée d'être tuée et avoir eu une amie abattue d'un coup de fusil, avec leur petite fille de 5 ans par un conjoint possessif, je me sens autorisée à dire que nonobstant la subtile (trop subtile) argumentation de la commentatrice n°1 qu'être battue y survivre et en sortir vaut mieux qu'être tuée.

    RépondreSupprimer
  4. Cher utilisateur anonyme N°1

    Ma question était purement d'ordre rhétorique. Je n'ai en aucune manière voulu minimiser voire nier la réalité de souffrances avérées. Je cherche simplement à comprendre pourquoi dans un spot publicitaire destiné à combattre toutes ces saloperies, on a, dans l'énoncé des horreurs, commencé ( pour éviter tout coupage de poil en quatre du genre : violée > morte ou battue < brûlée ...) par la plus radicale: la mort , et ce au mépris de toute logique dramatique traditionnelle dans ce genre de communiqué. Cette soudaine passion un peu brouillonne mais qui néanmoins t'honore n'empêche pas ton discours d'être lui aussi, de ce fait, quelque peu rhétorique ( cf utilisateur n°3)... La question de la dégressivité restant patente, tu ne réponds en aucun cas à ma demande...

    Allez , sans rancune-aucune.


    Cher utilisateur anonyme n°2

    Tu es bien occidentale ! Car il y a des oublis... L'excision, l'infibulation , par exemple et dont il semblerait que ce ne soient pas des parties de plaisir... Mais cet oubli dans le message publicitaire n'est-il pas dû au fait qu'elles sont pratiquées par des femmes sur d'autres (très jeunes ) femmes ? On fera l'impasse sur les prisons ambulatoires de tissus grillagé et sur l'exclusion de tout système éducatif...


    Cher utilisateur anonyme n° 3

    Désolé d’avoir réveillé involontairement et inutilement des souvenirs aussi violents...


    Je ne pensais pas, n’étant ni cynique patenté, ni compassionnel professionnel, en posant cette question en toute naïveté qu’elle allait déclencher des réactions aussi sensibles.

    Bises à tous et à toutes

    RépondreSupprimer
  5. Anonyme11:26 AM

    A la lecture de ce billet,j'ai été surprise par la classification qu'il en a été faite.Cet ordre là m'interpelle,moi j'aurais interverti les actes...Peut-etre était ce là justement votre propos.Que de violences dans les réactions de vos correspondantes.Peut-etre n'on t'elles pas compris le sens de vos propos.
    amitiés à PP

    RépondreSupprimer
  6. Chère utilisatrice anonyme

    Je pensais effectivement avoir été clair... ça m'apprendra...


    Bises

    RépondreSupprimer