Sorella hier soir m'informe de son bonheur de lire Belle du Seigneur et je la comprends.
Je vais vous dire quelque chose de très intime. J'offre trois livres, en général, aux gens que je rencontre, Belle du Seigneur, Lolita (et après), le Roi des Aulnes.
Mais revenons à Belle du Seigneur et d'abord à son auteur. Il y a, successivement, (et c'est pourtant vrai...) Proust, Céline, et... et oui, ne cherchez personne d'autre, il y a Cohen. Vous pensez que j'exagère ? Non, je me dis simplement qu'avec ces trois là on a de quoi "lire intelligent" tout simplement et pendant quelques temps... Il vaut mieux le prendre, ce temps, pour lire Cohen, que le perdre à en lire d'autres. Belle du Seigneur, c'est le roman le plus tragique et le plus drôle qu'on puisse rêver. On y lit les choses les plus pertinentes sur le "sublime" et le "dérisoire", sur la vie, l'art, l'amour et sur la mort. On y découvre aussi mais c'est très secondaire bien des points communs avecCéline. Comment ? avec Céline ? Cohen et Céline ? Un juif et un anti-sémite ? des points communs ? Mais oui et bien insoupçonnés. Tenez, rien que la description ou la pratique de la SDN... Ou bien, les affres de l'écriture... ou cette expression de l'amour des femmes qui fait que, même lorsqu'on ne l'est pas, on comprend qu'on soit hétéro.... Et la dérision présente, toujours présente. On pourrait développer.
Tout ça ? et oui ... tout ça et bien plus encore.
Oui mais, alors, que devient le petit roman d'aujourd'hui, intimiste auto-bio-dégradabla-graphique ?
On le met en pièces pour emballer dans son papier inutile, Belle du Seigneur et la préserver ainsi du mauvais temps...
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C'était l'anecdote culturelle et intéressante de PPle Moqueur.
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